Les corbeaux : "donner envie de lire une autre aventure de nos héros."
Je ne suis pas un inconditionnel du Steam-punk. Peut-être parce que les quelques textes qui ressortaient de ce genre et que j’ai essayé de lire incluaient trop de magie et finissaient par ressembler à de la fantasy, genre que je n’apprécie guère. Mais là, l’équilibre est satisfaisant. Sans doute parce que : 1° les « créatures magiques » sont en fait des machines ; 2° L’univers décrit n’est pas issu d’une cosmogonie inventée par l’auteur, mais tous simplement la conséquence d’une catastrophe non définie ; 3° l’auteure ne s’est pas enlisée dans des explications plus ou moins bancales de la dite catastrophe ; 4° les villes décrites sont crédibles…
Les villes décrites sont vraisemblables et rappellent forcément quelques choses à ceux qui les connaissent. Mais sont aussi suffisamment différentes pour s’adapter à un univers totalement fictif. Non, on ne pourrait pas illustrer ce roman avec des photographies légèrement retouchées. Donc ,ceux qui ne connaissent pas Le Havre ou Cherbourg ne seront pas perdus et ceux qui connaissent ces deux villes s’y retrouveront tout en ayant conscience des nombreuses différences. Je m’aperçois que, comme j’ai écrit le début de ce paragraphe, vous pourriez croire que le roman se partage à quantité égale entre ces deux villes. Malheureusement pour les amoureux du Havre, c’est quand même bien Cherbourg qui est le théâtre principal de l’action.
Et cette action ? En consiste-t-elle ? En une « chasse aux sorcières », une enquête pour meurtre, la découverte d’une conspiration, etc. Mais je vous rassure : l’auteure ne saute pas du coq à l’âne. Ce n’est pas parce qu’il y a des rebondissements, qu’il n’y a pas un fil conducteur du début à la fin. Simplement, au fil de l’enquête, les protagonistes découvrent des éléments nouveaux qui réorientent leur recherche.
En bref : D’une lecture facile ce roman ne peut que vous donner envie de lire, non pas une suite, mais une autre aventure de nos héros.